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Militer pour l'accès à l'écriture

 En 1995 je décidais de créer une association qui avait pour

But : la valorisation des personnes par l'expression :  L'association ker-hars

A l'époque je constatais qu'il y avait de beaux discours et de nombreuses analyses faites sur l'escalade de la pauvreté . On remettait en cause les compétences des demandeurs d'emploi, et les institutions s'accordaient pour une explication du phénomène en démontrant aussi que la cause était la situation familiale comme par exemple les familles monoparentales...la décadence économique n'était que très peu évoquée. Les emplois aidés étaient quand même un pis-aller, pour résoudre la vie quotidienne … Mais cette évocation des situations ne laissait pas de place à la parole des « sujets» ou «objets» du discours.
C'est donc à ce moment là que j'ai pris l'initiative avec quelques habitants de la ZUP de Kermoysan à Quimper de créer un journal. Une aventure qui commença autour de gens très sceptiques sur la concrétisation du projet, nous avions annoncé notre intention aux acteurs institutionnels, aux associations et aux élus. Nous ne voulions pas faire un journal d'oppositions mais l'idée était qu'il serait un médiateur. Dès le départ ce journal avait pour éthique de bannir les catégorisations. Nous estimions que l'identité de chacun n'était pas liée à sa condition contractuelle du travail , ni à sa condition sociale du moment, mais à tout son parcours et à sa personnalité. Notre slogan était : mieux se connaître pour mieux vivre.

Ainsi est né le journal «  La Passerelle » qui  a vécu pendant ces nombreuses années, malgré le peu de crédit qu'on lui donnait, petit à petit nous avons développé l'aide à l'écriture.

C'est  dans ce contexte que j'ai appris à comprendre les blocages de l'écriture et à faire en sorte de trouver des « astuces » pour que tous puissent écrire avec plaisir . Tous ? Les personnes ainsi reçues étaient des enfants, des jeunes et des adultes, des étudiants, des collégiens, des demandeurs d'emplois ou des salariés, des personnes ayant diverses origines pour certaines très éloignées de l'écriture; d'autres au contraire ayant une pratique quotidienne de l'écriture

Durant toutes ces années je n'ai eu de cesse d'inventer des concepts pour l'accès à l'écriture.

Ce qui m'a aidé à me perfectionner et à me spécialiser dans ce domaine. Parfois j'ai pu lancer de grands défis. J'aime investir les lieux , tous les lieux et perturber ainsi l'urbanisme entre les murs, les immeubles, les barres, les tours, les routes , les places, les jardins avec l'écriture. C'est ainsi que j'ai pu écrire avec des jeunes lors de rave-party, ou investir avec le projet «  Zut et Zet » des endroits très divers. Je crois que tout cela est possible parce que je suis au cœur même des réalités.  L'atelier et son fonctionnement est complètement relatif à l'éthique de l'animateur. Et je remercie les adhérents de l’association qui m’ont fait confiance et ont osé me suivre dans cette  "folle" implication.

Sur ce site je reconstitue mon histoire avec l'écriture  et vous invite à me rejoindre .

Adhésion à l'association ker-hars pour soutenir nos actions : à partir de 10 euros : Chèques à expédier à cette adresse : L'écrithèque 27 rue de kergestin 29000 Quimper à l'ordre de l'association ker-hars.              

   Catherine Marc

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