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ateliers d'écriture et créations 29 Bretagne, quimper, finistère, développement personnel intergénérationnel, stages, , communication, Quai des Ecrits, formation,Catherine Marc , ecriture
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Bruits et bruitages:
Ca sonne trop fort, les bruits et les bruitages de l’absence,
Gong dans la cervelle de l’amour indécent
Hystériques attentes abîmées par les couvertures
trop laineuses des sentiments
Elle se courbe d’amour
Supplie agenouillée, à l’instant de passer
Elle se roule sur le parquet des vagues
Elle s’écorche avec rien que des souvenirs !
Ça sonne trop fort les bruits et les bruitages de l’absence
Cymbale dans le cœur de l’amour perdu
La sueur ne suinte plus que sur des pores infectés
Les maladies se sont toutes échappées
L’angoisse seule l’aide à s’étouffer
Ne résistent que des joies asséchées !
Ça sonne trop fort les bruits et les bruitages de l’absence
contrebasse dans le poumon de l’amour vaincu
quand le fil devient une corde tordue
qui affectueusement invite à être pendu
il faut atteindre la vertu de la complainte
Et soulever ses pas au-delà de la terre !
ça sonne trop fort les bruits et les bruitages de l’absence
triangle dans l’artère de l’amour incolore
Une trace féconde qui se gomme
Ridicule trait de la croyance
Qui échoue dans le labyrinthe de l’étreinte ?
de celui qui hulule à l’oreille de la liberté
ça sonne trop fort les bruits et les bruitages de l’absence
Dans la tombe des trompettes de la résistance
Le pouvoir
La branche se contorsionne sur le très, très, très vieil arbre.
Elle l’enlace
Elle a aiguisé ses ronces pendant de longues heures
Avec minutie et despotisme elle a ordonné aux feuilles de s’exécuter
Elles ont alors enfanté une myriade de crochets
Elle veut manger la sève
La branche s’accroche, elle a prévu les tempêtes, ouragans et cyclones.
Elle a grossit parfois, maigri parfois, en s’agrippant avec frénésie
Avec dextérité elle a su extirper tous les lierres perturbateurs
A ses pieds ils rampent exténués
Elle veut engloutir le terreau
La branche est à la souche, et puise dans les racines
Elles s’accouplent
Elle a séduit les bêtes du dégoût
Avec la pluie elle a humé chaque goutte d’eau
S’est aspergée de leur parfum les plus intimes
Elle veut boire la source
La branche se mire dans la lumière
Elle a jauni pour séduire l’arc-en-ciel
Avec charme elle a coloré la moindre parcelle invisible
Elle a su faire converger vers elle toutes les couleurs
Elle veut posséder la lumière
La branche, a mangé la sève, englouti le terreau, bu la source, possédé la lumière
Mais le très, très, vieil arbre protégeait, Le bourgeon de la tolérance.
Plage
La mer m’a regardé
Avec des yeux immenses
Elle est mal coiffée ce matin !
Elle est agitée
D’une vague à l’autre apparaissent les nuances
Le soleil m’a observé
Je l’ai vu
Même s’il se camoufle derrière le nuage
Il est mal rasé
Mécontent de se faire piéger
D’un rayon à l’autre apparaissent les enfances
L’horizon m’a scruté
Avec sa ligne indéfinie
Il est tout zigzague
Et se permet de se perdre
D’un trait à l’autre apparaissent les égarements
Le sable m’a jugé
Derrière quelques galets érodés
Il s’est glissé sous mes pieds
Et m’a entraîné vers la mer sous le soleil
D’algues en algues apparaît l’épuisement
Rebelle
Ils ont l’habitude les enfants de la rue au bord du bitume,
De traîner un soulier et de racler le sol
Pour jubiler joyeux, la crainte qu’ils consument
La casquette masquant les idées d’envies folles
Souvent habitués à déclencher de la musique
Ils s’attroupent amis des murs gris inanimés
Et trahissent, insolents, les volontés civiques.
Le casque aux oreilles pour ne pas écouter
Parfois maugréant d’une seule voix rauque
Ils tournent les regards vers le triomphe des barres
Pour accentuer la marge d’un mépris glauque
Le pantalon trop large, voile les amarres
La tribu est pâle d’un manque de soleil
Et n’ose appeler ni père, ni mère
Pour échapper à l’opprobre d’un besoin de merveilles
La veste grande ouverte aux poches éphémères
Ils se séparent soucieux quand vient la police
Il aurait fallu jouer quand ils étaient moins grandsI
Ils reconnaissent la prison dans un regard d’injustice
Sur leurs joues poussent des boutons charmants.
Les jeunes de mon quartier, gênent le passant et le passage
Une horde d’enfants qui distribuent ostensiblement
La détresse des pays perdus loin du béton à cages
Dans la tête la misère imagine le pouvoir de l’argent
Mais sait-on qu’ils ont au creux des yeux une offre à faire ?J
’ai vu l’enfant se baisser, et ramasser la politesse
Me la donner avec tant de délicatesse
Parce que je m’étais heurtée aux pavés des contraires
Nos regards confrontés à nos illégitimes patiences
Avaient des pupilles de vies de connivences
Ces jeunes là ne sont pas habillés des costumes des régimes
Ces jeunes là ont seulement costumé nos consciences.
Sur l’île
Sur l’île de la tendresseLes deux amants s’allongent
Entre trois ou quatre doigtsLes fleurs se prélassent
De blanc et de parme
Entre une ou deux épaules
Les herbes se hissent
De vert clair et de vert translucide
Entre deux bouches
Se déshabillent les lèvres
Les deux amants se lovent
Amour randonneur
Enchâsse la verdure
Brode les cyclones
Cueille les climats
Dans la ronde des temps.